Le trek W est déjà pas mal au Sud de la carte du Chili, dans la région de Patagonie du Sud.
Un des grands rêves d’Aurel est d’aller
en Antarctique, ce ne sera possible ce voyage, mais par contre on va passer quelques jours à Puerto Williams, sur l’Ile Navarino, la porte
d’entrée de l’Antarctique Chilien (c’est eux qui le disent, c’est pas nous), en face d’Ushuaïa, plus connu peut être.
Puerto Williams est une ville qui a été créée en 1958 par les Chiliens, pour
faire face à Ushuaïa justement, ville argentine de l’autre côté du détroit de Beagle.
C’est en fait un village de 1 800 habitants, dont la moitié bosse pour
l’Armada du Chili, mais surtout la ville la plus au sud de tout le continent américain.
Pour y aller, c’est bien simple, c’est compliqué. Il y a un ferry qui passe une fois par semaine pour approvisionner l’île (en tout, denrées, gaz, matériaux de constructions, machines à laver…). Et petits chanceux que nous sommes, nous montons sur ce ferry pour un voyage de 38h qui nous amènera à Puerto Williams en traversant le détroit de Magellan et le canal de Beagle (vous voyez la carte du Chili, et toutes les petites îles déchiquetées au bout, et bien c’est par là qu’on est passés).
Les tops de la région, assez contemplatifs il faut dire…
- Passer du temps à regarder la colonie de plus de 200 000
pingouins Magellan sur l’île Magdalena dans le détroit de Magellan, fascinant.
- Passer du temps sur le pont du ferry et juste regarder le
paysage et les animaux. Au moins 10 baleines aperçues, des dauphins, des petits
phoques trop mignons qui volaient sur l’eau…
- Se promener dans Puerto Williams, complètement en dehors
du temps, et passer du temps à discuter avec le couple chez qui on dort : Nelson
est pêcheur de Centolla (king crab) et Lorena travaille au collège (il y a tout
de même 400 gamins sur l’île).
- Prendre un verre au Micalvi au yacht club de Puerto
Williams (si si), un ancien bateau de l’armée, destiné par l’État à devenir un musée naval mais converti en bar par les pragmatiques locaux.
L’insolite de la semaine
Le ferry s’arrête, à la fin de la 2eme journée, sur une
plage où il n’y a rien ! Une jeune femme descend, avec une machine à
laver. On la laisse sur la plage de galets et on repart. Et tout d’un coup, on entend « Cordero ». La
jeune femme a oublié son mouton dans le camion frigorifique. Qu’à cela ne
tienne, on se rapproche et on lui balance son mouton congelé. Génial ! On apprend que c’est une belge, mariée à un gaucho qui vivent de leurs moutons et d’un
peu de tourisme dans cette petite ile, complètement seuls au monde. Quelle vie !
La colonie de pingouins de l’ile Magdalena
Il y en a partout !
Punta Arenas, ville de départ de notre voyage en ferry
Un chocolat viennois pour ne pas se laisser abattre !
Lumières du matin sur le port
Notre voyage sur le ferry Yaghan dans le détroit de Magellan et le canal de Beagle - direction, Puerto Williams, la porte d'entrée de l'Antarctique comme disent les Chiliens, en tout cas la ville la plus australe du continent.
On est pas mal ! Et vous, ça va ?
Sur le pont, observation de baleines
Les baleines!
Lumières du soir
Lumières du matin, le lever de soleil
Les glaciers du canal de Beagle, sous un temps exceptionnel d'après notre pilote
La couleur différente de l'eau est le mélange de l'eau douce fondue des glaciers qui arrive dans l'eau de mer du canal de Beagle
La cordillère de Darwin et lumières d’Ushuaïa au loin à la tombée de la nuit
Ca y est, on y est !
Des chevaux dans la ville, normal...
Petite bière dans le très select yacht club de Puerto Williams
Sur les hauteurs du Cerro Bandera, la cordillère de Darwin scintille au loin.
Ce jour là, il fait plus de 20 degrés ce qui est exceptionnel d'après Nelson, notre logeur, c'est la canicule même !
Le drapeau du Chili qui a donné son nom à la colline, Cerro Bandera
On aperçoit des piverts sur le chemin.
Les dents Navarino au loin, magnifiques
Départ pour le continent, direction la Terre de Feu, Ushuaïa.
Petit aparté culturel, la Terre de Feu tient son nom des premiers Blancs qui ont vu des feux partout à perte de vue, en arrivant sur cette terre plate : ils pensaient que c'était des feux des Indigènes pour indiquer certains endroits stratégiques. En fait, c'était des gisement pétrolifères gazeux enflammés (souvent déclenchés par des éclairs).
Les Indigènes ont été exterminés par les Blancs. Le dernier Yaghan est mort il y a quelques années et reste environ une centaine de descendants indirects de la tribu originelle qui vit sur l'ile Navarino, dont Christina, la dernière personne à parler la langue.
On ne reste pas à Ushuaïa, on redécolle tout de suite en direction des chutes d'Iguazu puis du Brésil pour retrouver les parents de Juliette.
Adieu Patagonie et paysages glaciers et montagneux incroyables. Place à la chaleur et aux paysages sub-tropicaux maintenant !
Ouffissime...... Photos a couper le souffle!
RépondreSupprimerMerci pour ces updates, hate de lire la prochaine. Enjoy les loulous